En mouvement, mais pas toujours rond. En 1983, un Boeing 747 d’Air Canada, qui est parti pour Montréal pour Edmonton, a dû atterrir de toute urgence au Manitoba. Le dispositif de l’avion n’avait été achevé qu’en raison d’un mauvais calcul des unités métriques.

Une conversion inachevée
L’élection de Brian Mulroney à la tête du pays en 1985 a quand même changé la situation. Le nouveau Premier ministre progressiste-conservateur abolit la Commission du système métrique créé en 1971. Désormais, le SI, en mise en œuvre de 10 ans, sera volontaire.
Mais le système est là pour rester, en particulier dans les organismes gouvernementaux. Les Canadiens, cependant, vivent toujours, 50 ans plus tard, dans deux univers parallèles. Nous conduisons en kilomètres, mais une bonne partie de la population continue de mesurer leur taille et leurs matériaux de construction en pieds et pouces, et leur poids dans les livres.
Les températures externes et intérieures sont mesurées en Celsius, mais dans plusieurs chalets, le four Fahrenheit est chauffé. Et un pied de neige semble plus en béton que 30 centimètres.

À l’épicerie, la grande majorité des produits sont vendus en grammes ou en millilitres, mais le prix du livre prévaut pour la viande, la conversion en kilos affichée plus discrètement. Le beurre est bien vendu «métrique», en emballage de 454 grammes, même si nous persistons à dire que nous achetons un livre de beurre.