Le son caractéristique des freins aériens qui est publié dans les parcs industriels de Calgary est devenu, pour Jonas Hila, la bande originale d’un succès inattendu.
Originaire des Highlands d’Afrique de l’Est, cet homme avec un cours atypique dirige aujourd’hui l’une des écoles les plus importantes de conduite de la ville.
Je viens d’Ethiopie
explique Jonas avec une fierté évidente de sa voix. Après une visite en Afrique du Sud où il a fait des affaires, il est arrivé au Canada en 2006, se posant une question fondamentale: Quel serait le moyen le plus simple de gagner de l’argent et quelle profession serait bonne pour moi?

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Jonas Hila, fondatrice de la Jonas Driving School Driving School, se considère comme un bourreau de travail.
Photo: Radio-Canada / Jocelyn BoisSonneault
Sa réponse viendra de façon inattendue. Tout a vraiment commencé quand j’ai aidé mon ex-femme à apprendre à conduire
dit-il. Rapidement, ce premier service informel est de plus en plus de clients. Ses amis ont commencé à me demander de leur enseigner aussi, puis de voisins… petit à petit, je me suis attaché à cette activité.
Un parcours parsemé d’obstacles
Jonas se déplace avec des béquilles, mais refuse catégoriquement de considérer son handicap comme un frein. Je le considère plutôt comme un avantage
Il dit avec la philosophie.
La seule chose que je sais, c’est que je ne peux pas marcher sans béquilles. Mais à part ça, je ne ressens rien. Je travaille dur, je gagne de l’argent, j’aime la vie, je soutiens ma famille, mes amis… c’est tout ce qui compte pour moi.

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Handicapé physiquement, Jonas se déplace avec des béquilles, mais n’a jamais considéré cela comme un obstacle à ses ambitions.
Photo: Radio-Canada / Jocelyn BoisSonneault
L’anglais a représenté un autre défi. L’anglais technique utilisé est complètement différent. Pour une question, ils vous donnent quatre paragraphes d’une demi-page, vous devez comprendre toute l’histoire et ensuite répondre simplement a, b ou c.
Il a échoué deux fois à l’examen théorique des instructeurs avant de réussir.

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Jonas Hila, fondatrice de la Jonas Driving School Driving School, discutant avec un employé devant des camions de son école de conduite
Photo: Radio-Canada / Jocelyn BoisSonneault
Plus qu’un emploi, une opportunité
Pour Jonas, l’industrie du camionnage représente une chance incroyable pour les nouveaux arrivants. Les conducteurs peuvent gagner jusqu’à 120 000 $ par an. C’est vraiment un bon salaire
Il souligne, dans une industrie qu’il juge essentielle. Sans l’industrie des transports, nous ne pourrions pas survivre. Tout est transporté par camion.

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Jonas Hila considère son entreprise non seulement comme une source de revenus, mais aussi une fierté.
Photo: Radio-Canada / Jocelyn BoisSonneault
Avec le financement de la Banque de développement du Canada, Jonas a développé son entreprise, acquérant des terres et construisant un bâtiment.
BDC m’a accordé environ 1,6 million au début […] Maintenant, ils m’ont accordé jusqu’à environ 3,6 millions.

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Aujourd’hui, l’école de conduite de Jonas Hila est une institution reconnue à Calgary, avec une équipe de plusieurs pays et étudiants de divers horizons.
Photo: Radio-Canada / Jocelyn BoisSonneault
L’école compte aujourd’hui 13 camions, 10 remorques, plusieurs petites voitures et un nouveau bâtiment abritant deux salles de classe d’une trentaine de sièges.
Jonas voit une opportunité commerciale dans la pénurie actuelle de chauffeurs de camion. Il fait partie de ceux qui, depuis 1est Avril a accès à un investissement de 54 millions de dollars dans le gouvernement de l’Alberta pour soutenir l’industrie des camions, dont 30 millions de personnes consacrées à la formation de nouveaux conducteurs.

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Pour ce père d’un garçon et d’une fille, l’enseignement de la conduite est un moyen de changer des vies.
Photo: Radio-Canada / Jocelyn BoisSonneault
Malgré son succès, Jonas reste connecté à ses racines tout en embrassant pleinement sa vie canadienne. Je suis impliqué dans la communauté éthiopienne, en particulier au niveau de l’église. Nous leur montrons qu’ils peuvent réussir. Si je peux le faire, n’importe qui peut le faire.