Créer une image avec une intelligence artificielle consommerait autant qu’une recharge de smartphone ou jusqu’à cinq litres d’eau. Alors que les «packs de démarrage» ou les portraits de Ghibli envahissent les réseaux sociaux, la question de leur impact environnemental se pose de plus en plus. FastCheck a vérifié les chiffres.
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Étant donné que Chatgpt a généré des images, la pratique a largement popularisé. En seulement une semaine, OpenAI prétend avoir traité plus de 700 millions de demandes. Son PDG, Sam Altman, reconnaît que les serveurs de l’entreprise «fondée».
Derrière ces images amusantes, cache un coût environnemental. Selon Une étude de l’Université Carnegie Mellon (Power Hungry Processing) Codiriged par le chercheur canadien Saha Luccionni, spécialisé dans l’impact écologique de l’intelligence artificielle, générer une seule image IA consommerait une moyenne de 1,6 WH, l’équivalent d’une recharge complète de smartphone.
Grandes quantités d’eau
Au-delà de l’électricité, ces images demandent également de grandes quantités d’eau. Les centres de données doivent en effet être refroidis pour fonctionner. Résultat: entre 2 et 5 litres d’eau serait nécessaire par l’image générée, selon la même étude.
Selon un rapport français du Conseil économique, social et environnemental (EESC), la formation d’un modèle comme GPT-3 aurait demandé 700 000 litres d’eau. À plus grande échelle, leOCDE Considère que l’IA pourrait consommer jusqu’à 6,6 milliards de mètres cubes d’eau par an d’ici 2027, le double de la consommation annuelle de Suisse.
Peu de données, beaucoup de préoccupation
Les grandes entreprises du secteur restent très opaques. Contacté, Openai nous dit «travailler dur pour rendre notre technologie aussi efficace que possible, y compris sur l’eau et l’énergie», mais ne fournit aucune donnée précise sur la consommation de ses outils.
Dans un rapport publié en avril, leAgence internationale de l’énergie (AIE) prévient que les émissions de CO2 liées aux centres de données pourraient passer de 180 à 300 millions de tonnes par an d’ici 2030, en grande partie en raison du développement de l’IA générative.
Hélène Joaquim
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