(Québec) Les syndicats sont furieux contre le gouvernement Legault, qui veut limiter le droit de frapper avec un projet de loi. Le FTQ promet même de faire campagne contre le CAQ lors des prochaines élections et prédit «les manifestations et le chaos».
Publié à 16h25

“Ce que nous avons également dit au Premier ministre qui nous dit que la population sera avec lui parce que les gens n’aiment pas la grève, c’est que les gens n’aiment pas non plus les manifestations et le chaos”, a déclaré le président du FTQ, Magali Picard, à la fin d’une réunion de plus d’une heure avec le Premier ministre François Legault.
“Un gouvernement a perdu ses élections en 2012 avec le printemps de l’érable et des moyens de pression qui ne cessaient plus. Tous les plus d’accord avec la grève des étudiants, mais ils ont voté parce qu’ils voulaient les moyens de pression pour s’arrêter. Et c’est ce qui peut arriver”, a-t-elle prédit.
Elle a assisté à cette réunion avec Caroline Senneville (CSN), Éric Gingras (CSQ) et Luc Vachon (CSD). L’entretien, qui a eu lieu pendant la Journée internationale des travailleurs, a été «difficile» et «très décevante», ils ont déploré.
Ils s’y opposent tous très fortement au projet de loi 89 supervisant le droit de grève déposé par le ministre du Travail Jean Boulet. Le ministre a deux pouvoirs importants. Le premier est une forme «d’augmentation» du concept de services essentiels, qui serait étendu à l’ensemble du secteur privé et à celui de l’éducation, par exemple. Le ministre pourrait intervenir s’il juge que «la sécurité sociale, économique ou environnementale de la population» est menacée.
Le deuxième pouvoir donné par le ministre est de mettre fin à une grève ou à un lock-out pour demander à un arbitre de décréter et de décréter les conditions de travail. En plus des syndicats, les experts en droit du travail estiment également que le gouvernement Legault a un «pouvoir discrétionnaire exorbitant».
S’ils pensent qu’ils ont la grande extrémité du bâton parce que la population n’aime pas les frappes, je peux vous dire que le monde n’aime pas non plus le chaos
Magali Picard, président du FTQ
Elle promet que le FTQ restera «debout» et continuera de «démontrer intelligemment, coordonné et ordonné, jusqu’à ce qu’un gouvernement respecte les travailleurs».
Legault ne «comprend pas»

Photo Edouard Plante-Fréchette, the press archives
Le Premier ministre du Québec, François Legault
Elle affirme que lors de la réunion, M. Legault a donné l’impression qu’il ne comprenait pas la loi ni ses avantages. Il ne semblait pas savoir, a-t-elle dit, qu’elle concernait le secteur privé. “M. Legault est submergé par le projet de loi. Il ne le comprend pas”, a déclaré M.moi Picard.
Elle a également fait une «promesse» au Premier ministre. «Pour le FTQ, ce sera la question des prochaines élections. Si le PL89 est adopté, je vous garantis que notre lobby sera fait avec tous les partis d’opposition afin qu’ils soient commis publiquement et dans leur plateforme pour abroger la loi […] «, Elle a lancé.
Le président du CSN, Caroline Senneville, a ajouté. «40% des travailleurs sont syndiqués au Québec. Cela fait que les gens qui votent. S’ils pensent qu’en adoptant le projet de loi, cela mettra un couvercle sur le pot, je regrette, cela ne se produira pas comme ça», a-t-elle déclaré.
En limitant le droit de grève, MM Legault et Boulet attaquent «le monde qui prend des voix pour se battre pour avoir une vie décente», a-t-elle dénoncé.
Les quatre dirigeants syndicaux ont également déploré le fait que les travailleurs ont démontré devant la résidence personnelle du ministre Jean Boulet. Ils disent qu’ils sont contre ce type de moyens de pression.