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Artistes précaires sur l’affiche du Paléo Festival de Nyon – rts.ch -.

En Suisse, de nombreux artistes indépendants ne font pas l’expérience de la musique, notamment lorsqu’ils jouent de grands festivals comme celui de Nyon. Le matin du RTS zoome sur cette question épineuse.

«Tout ce que je gagne, je l’ai réinvesti à la musique. Donc pour le moment, je ne sors pas de salaire.» Moictani est un artiste du Valais de 26 ans. En musique depuis l’enfance, elle a lancé son projet de pop rock il y a cinq ans. Elle multiplie les scènes, joue le Paléo cette année, et pourtant, il est impossible de donner un sou de sa musique. En l’absence de moyens, elle a deux emplois graphistes à côté. Ses plans par concert? Ils sont «entre 200 et 300 francs par personne», des sommes qui doivent souvent être déduites des coûts du voyage et de l’hébergement.

>> Lire aussi: Quand les mauvais payeurs préparent dangereusement certains artistes

Cependant, une chose rare dans la communauté, l’artiste compositeur du titre Je sens la chaleur a remporté une bourse pour les musiciens du canton de Valais. Pendant trois ans, il reçoit 30 000 francs par an. Cependant, il ne suffit pas de réaliser des bénéfices. “Peut-être que je ne vivrai jamais de musique, mais avec cette bourse, j’ai vraiment un élan. Il est temps de tout donner à essayer”, s’enthousiasme-t-elle vendredi le matin du RTS.

Collitions inchangées depuis les années 1970

«Les timbres autour de 300 francs […] n’ont pas déménagé depuis les années 1970, «dénonce Jocelyne Rudasigwa, un professionnel et un employé à temps partiel à la Sonart Swiss Music Association. Selon elle, des musiciens et musiciens indépendants» ont raté le chèque de professionnalisation «, qui explique en partie la situation actuelle.

Si l’association s’efforce d’établir des réseaux de prix pour les musiciens et musiciens indépendants, il déplore toujours que les pilules sont si faibles, y compris du côté des festivals comme le Paleo. En effet, pour ceux qui ne sont pas des stars mondiales, jouer dans la barre d’angle ou Paleo leur apporte la même somme. Le cachet n’y est pas plus élevé.

Dès que vous jouez à Paleo, les gens ont l’impression que vous ne faites que cela, que vous avez réalisé votre rêve et que vous live la musique, mais en fait non…86920aaf94.jpg

Moictani, sur l’affiche du Paléo

“C’est une chance, une fenêtre pour l’artiste, et c’est génial. Mais les payer décemment me semble assez logique”, articule Jocelyne Rudasigwa. «Il est important de distinguer le professionnalisme du bénévolat.»

Paléo, bad payer?

Pour sa part, le Paléo Festival est justifié par la voix de l’un de ses programmeurs, Dany Hassenstein: «Notre boost est de donner l’occasion de venir jouer. Ce n’est pas notre rôle pour subventionner une carrière ou le développement d’un artiste […]. Nous voulons être dans le bon. Nous ne voulons pas être en excès ou profiter d’une situation “, soutient-il. Dany Hassenstein estime que 80% du budget du festival va aux têtes d’affiche. Difficile de gonfler les timbres d’autres artistes.

Si j’avais par exemple 100 000 abonnés, les pilules seraient d’une autre échelle8da8df9b91.jpg

Luvanga, jouant du paléo

Luvanga, un artiste avec un style mélangeant l’électro et la musique africaine, jouant également Paleo, salue cette visibilité. “Jouer du paléo peut ouvrir des portes, d’autres scènes”, a-t-il déclaré. Cet artiste suisse d’origine congolaise touche entre 500 et 2000 francs par performance. «Si j’avais, par exemple, 100 000 abonnés, les pilules seraient d’une autre échelle. Je suis réaliste sur le marché de la musique», glisse-t-il.

Musique de pression actuelle

La fin de l’industrie du record a fait un coup aux artistes. Son héritier, Streaming musical, rapporte peu et, pour compenser, les stars des artistes gonflent leurs cachets lorsqu’ils montent sur scène, au détriment des autres.

>> Lire sur ce sujet: Prix ​​pour les billets de concert et les cachets des artistes ne connaissent pas la crise

Le genre musical joue également un rôle dans la précarité des musiciens et musiciens indépendants en Suisse. La musique classique, par exemple, est supervisée par des grilles de tarification ou même un programme professionnel. Du côté de la musique actuelle, comme la pop, l’absence d’un cadre complique la professionnalisation. Certains artistes soutiennent également que l’absence de statut d’un artiste en Suisse accentue leur précarité.

Aujourd’hui, les festivals, les artistes, les producteurs et les syndicats conviennent que la réponse à cette forme de précarité parmi les artistes indépendantes de la musique doit être collective. Pour sa part, sonart plaide afin que le monde politique saisit également le problème.

>> Lire aussi: Une grille salariale pour payer correctement les musiciens et les musiciens

Saumon laurent / viic

Sujet diffusé vendredi dans la matinée du RTS

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