Le Beyfortus, un traitement innovant visant à immuniser les bébés contre le virus responsable de la bronchiolite, a été confirmé comme «très efficace» par une vaste étude internationale publiée jeudi. Cette avancée majeure pourrait transformer les soins des nourrissons face à cette maladie.
Des études antérieures avaient déjà montré que ce médicament limitait les hospitalisations des bébés. Cependant, l’étude publiée dans La santé de Lancet Child & Adolescent Offre le panorama le plus solide à ce jour sur l’efficacité du Beyfortus.
Selon l’analyse des données de l’hiver 2023-2024 dans cinq pays (France, Italie, Luxembourg, Espagne et États-Unis), le Beyfortus a permis de réduire de plus de 80% le risque d’hospitalisation liée à une infection par le virus de la bronchiolite. De plus, il a également conduit à une réduction de plus de 80% des admissions en soins intensifs.
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Impact en Suisse
Cette immunisation a été observée en Suisse l’hiver dernier, quelques semaines après l’introduction du traitement. «Il était relativement évident dans la première partie de l’hiver pour les cas de nourrissons de bronchiolite sévères, c’est-à-dire ceux qui ont besoin d’un soutien respiratoire», a déclaré David Longchamps, pédiatre de la permanence pédiatrique nord-sud à Crissier, samedi à 12h30
Grâce à ce traitement, au CHUV par exemple, les hospitalisations liées à la bronchiolite ont été réduites de plus de 60% cet hiver.
Traitement préventif
Nirsevimab, le nom de la molécule, n’est pas un vaccin même s’il est injectable, mais un traitement préventif empêchant le virus d’infecter le corps.
Les professionnels de la santé saluent désormais le Beyfortus comme une avancée majeure, parlant d’une véritable révolution. En permettant à endiguer les épidémies de la bronchiolite d’hiver, ce traitement éclaire la pression sur les services d’urgence et offre un réel soulagement aux familles ainsi qu’au personnel infirmier.
Si c’est généralement sans gravité, la bronchiolite, qui provoque des difficultés respiratoires, en particulier pour les bébés au cours des six premiers mois de leur vie, peut parfois entraîner des passages d’urgence et d’hôpital.
Cette méta-analyse a des limites, reconnaît ses auteurs. Les études prises en compte étaient observationnelles, ce qui peut conduire à des biais liés aux problèmes de santé sous-jacents, au statut socio-économique ou aux différences régionales dans l’accès aux soins.
Sujet radio: Foued Boukari
Texte Web: HKR
