De nombreux travaux scientifiques démontrent que la psilocybine permet de traiter les maladies telles que la dépression, les dépendances ou même les troubles compulsifs obsessionnels (TOC). D’autres substances psychédéliques ayant des effets similaires font également l’objet d’études, telles que le LSD, le DMT et la mescaline.
En fait, ces substances ont en commun activer les récepteurs d’un neuromédiateur dans le cerveau, la sérotonine, souvent appelée hormone du bonheur. Ils provoquent un état de conscience modifié pendant quelques heures avec des hallucinations, une vague d’émotions ou même une introspection profonde qui peut aller jusqu’à l’expérience mystique. Et au fil du temps, ils peuvent bloquer la rumination mentale (lorsque les pensées bouclent dans la tête d’une manière très désagréable).
Selon le docteur Benjamin Wyplosz, l’hospitalisation à domicile à la maison à l’APHP à Paris, «Les psychédéliques sont les substances classées comme les médicaments les moins toxiques pour l’individu et la société, et sans risque de dépendance ». “Cependant, tempéré Docteur Lucie Berkovitch, psychiatre et chercheur en neurosciences à l’hôpital Saint Anne à Paris, Ils peuvent être responsables des expériences mentales difficiles, appelées «mauvais voyage», qui peuvent durer au fil du temps chez certains patients. “
Pour minimiser ce risque, la consommation de psychédéliques doit être encadrée médicalement. Dans la pratique, le patient ne prend qu’une seule dose de substance, puis bénéficie d’un suivi psychologique. C’est ce qu’on appelle la psychothérapie assistée par le psychédélique. Généralement, les effets bénéfiques commencent dans les 24 heures suivant la prise et durent plusieurs mois, voire des années.
En France, le fait que les psychédéliques soient classés comme des stupéfiants, de la même manière que la cocaïne ou l’héroïne, a des recherches médicales limitées sur ces substances. Notre pays est très tard par rapport à la Suisse ou aux États-Unis par exemple. En France, la recherche commence. L’hôpital universitaire de Nîmes a mené une étude sur la psilocybine et la dépendance à l’alcool l’année dernière. Actuellement, plusieurs centres français, dont celui du docteur Berkovitch, étudient les effets de la psilocybine sur la dépression résistante. De plus, le docteur Wyplosz est initié par le projet Psilonco, pour évaluer les effets de la psilocybine sur les patients à la fin de leur vie en détresse psychique. Il est temps de changer notre point de vue sur l’utilisation thérapeutique de ces substances. De nombreux patients souffrant pourraient être soulagés.