Dans un contexte géopolitique tendu, le gouvernement panaméen autorise le déploiement de soldats américains près du canal, tout en excluant toute installation permanente.
Le Panama a conclu un accord permettant aux États-Unis de déployer temporairement des troupes sur son territoire, en particulier pour la formation humanitaire et les missions. Ce partenariat, d’une durée de trois ans renouvelable, précise que l’infrastructure restera sous la souveraineté panaméenne et sera utilisée conjointement. Bien que Washington ait parlé de l’idée de restaurer les bases militaires, cette possibilité a été fermement rejetée par les autorités locales.
Cette décision vient dans un climat de tensions géostratégiques, tandis que les États-Unis cherchent à renforcer son influence en Amérique latine, en particulier contre la Chine. Le canal de Panama, une voie maritime cruciale pour le commerce mondial, représente un problème majeur. L’administration américaine a multiplié les pressions pour limiter la présence chinoise dans la région, allant jusqu’à menacer de «reprendre» le canal, vendu au Panama en 1999.
La question reste sensible dans le pays, où la mémoire de l’occupation américaine et l’intervention militaire de 1989 contre le dictateur Manuel Noriega sont encore vivantes. Le président panaméen, Jose Raul Mulino, a dû rassurer l’opinion publique en affirmant que le canal resterait sous le contrôle national. Les récentes manifestations témoignent d’une méfiance persistante envers Washington.
Dans le même temps, les États-Unis ont obtenu un retrait partiel des intérêts chinois dans la gestion des ports de canal, grâce à un accord controversé impliquant le fonds américain BlackRock. Pékin, irrité par cette manœuvre, a annoncé l’ouverture d’une enquête de concours injuste. Cet épisode illustre l’intensification de la rivalité sino-américaine dans la région, où chaque avancée stratégique est examinée attentivement.
